November 2020.
Zipping a file saves space. But that compression also takes some time to process. One has the choice to either take time to compress or take more space into memory. In nature, excepted from the case of black-holes maybe, there seems to be no information loss in the transfer process between time and space, and vise-versa. Apparent losses in a computer could be into heat; noise.
These simplified entropic concepts taken from information theory are a great source of inspiration for me. They fit with the way I work with algorithms because they stand at the foundation of data composition.
Algorithms indeed describe, or conceptualize, several parallel time representations into a box. The latter are spread into a real space at the moment the play button is pressed; that tiny right triangle. Once again here, one can see how spatial and time processes can be linked together; where process is displacement. This is an opened door for spacial computing.
Rhythms are from another side; from a perceptive and cultural aspects. They are the product of how patterns are being recognized. Those unit patterns can sometimes be recognized and counted by an instrumentalist unless they are too blurred and complex to be clearly tangibly perceived. Not being able to perceive it however does not mean there is no rhythm. That physical aspect makes another couple between time and space; where process is movement.
Rhythm is for me not only the quantization of time slices. Accentuation can indeed exist from the continuous intensity of “musical” elements. Rhythm can be elastic and swing until the very limits of perception or concentration.
My audio and spacial works often explore these considerations using sound spatialization (wfs, ambisonics, pannings etc) or narration timelines (literature, music-theatre, opera etc). I can for instance start from a skeleton of sliced information into perceivable elements. Ornamentation is then hooked onto it thus creating almost fractal patterns. Could that be some digital baroque ? I am inviting the listener to have a similar active listening as if he was reading a text; from infinitesimal rhythmic forms to a macroscopic architecture.
My times and spaces are like any other polyphonic parameters in the compositional concept, any dimension. Playing with their scale gives the impression to hear complex textures from far away and hear infinitesimal rhythms that creates it. This is similar to moiré interference. These rhythmic zooms are the place where the audience can interpret the piece; they have enough time and space to freely explore the abstraction and make the personal discovery they are into.
These concepts are broad enough they for me do not have to be rational or formal. I am more interested in the opposite from entropy (negentropy): how a work culturally emerges and exists from simple microscopic quantize rhythmical structures. The fact I come from techno might help for that matter.
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Das Komprimieren einer Datei spart Platz. Aber diese Komprimierung benötigt auch einige Zeit für die Verarbeitung. Man hat die Wahl, sich entweder Zeit für die Komprimierung zu nehmen oder mehr Platz im Speicher zu belegen. In der Natur, mit Ausnahme von schwarzen Löchern vielleicht, scheint es keinen Informationsverlust bei der Übertragung zwischen Zeit und Raum zu geben und umgekehrt. Scheinbare Verluste in einem Computer könnten in Wärme; Rauschen sein.
Diese vereinfachten entropischen Konzepte aus der Informationstheorie sind für mich eine große Inspirationsquelle. Sie passen zu der Art und Weise, wie ich mit Algorithmen arbeite, denn sie stehen an der Basis der Datenkomposition.
Algorithmen beschreiben in der Tat, oder konzeptualisieren, mehrere parallele Zeitrepräsentationen in einer Box. Letztere werden in dem Moment, in dem die Abspieltaste gedrückt wird, in einen realen Raum ausgebreitet; dieses kleine rechte Dreieck. Auch hier sieht man wieder, wie räumliche und zeitliche Prozesse miteinander verknüpft werden können; wobei Prozess gleich Verschiebung ist. Dies ist eine geöffnete Tür für spatial computing.
Rhythmen sind von einer anderen Seite; von einem wahrnehmungsbezogenen und kulturellen Aspekt. Sie sind das Produkt davon, wie Muster erkannt werden. Diese Einheitsmuster können manchmal von einem Instrumentalisten erkannt und gezählt werden, es sei denn, sie sind zu verschwommen und komplex, um klar wahrgenommen werden zu können. Sie nicht wahrnehmen zu können, bedeutet jedoch nicht, dass es keinen Rhythmus gibt. Dieser physische Aspekt bildet ein weiteres Paar zwischen Zeit und Raum; wo Prozess Bewegung ist.
Rhythmus ist für mich nicht nur die Quantisierung von Zeitabschnitten. Akzentuierung kann durchaus aus der kontinuierlichen Intensität von “musikalischen” Elementen bestehen. Rhythmus kann elastisch sein und bis an die Grenzen der Wahrnehmung oder Konzentration schwingen.
Meine Audio- und Raumarbeiten erforschen diese Überlegungen oft mit Hilfe von Klangverräumlichung (wfs, ambisonics, pannings etc) oder Erzählzeitlinien (Literatur, Musiktheater, Oper etc). Ich kann zum Beispiel von einem Skelett ausgehen, das Informationen in wahrnehmbare Elemente zerlegt. Daran wird dann eine Ornamentik angehängt, die fast fraktale Muster erzeugt. Könnte das ein digitaler Barock sein? Ich lade den Hörer zu einem ähnlich aktiven Zuhören ein, als ob er einen Text lesen würde; von infinitesimalen rhythmischen Formen bis hin zu einer makroskopischen Architektur.
Meine Zeiten und Räume sind wie alle anderen polyphonen Parameter im kompositorischen Konzept, jede Dimension. Das Spiel mit ihrer Skala erweckt den Eindruck, komplexe Texturen aus der Ferne zu hören und dabei infinitesimale Rhythmen zu hören, die sie erzeugen. Dies ist vergleichbar mit der Moiré-Interferenz. Diese rhythmischen Zooms sind der Ort, an dem das Publikum das Stück interpretieren kann; es hat genug Zeit und Raum, um die Abstraktion frei zu erforschen und die persönliche Entdeckung zu machen, die ihm gefällt.
Diese Konzepte sind weit genug gefasst, dass sie für mich nicht rational oder formal sein müssen. Mich interessiert eher das Gegenteil von Entropie (Negentropie): wie ein Werk kulturell aus einfachen mikroskopischen quantisierten rhythmischen Strukturen entsteht und existiert. Die Tatsache, dass ich aus dem Techno komme, mag dabei helfen.
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La compression d’un fichier permet de gagner de l’espace. Mais cette compression prend aussi du temps à traiter. On a le choix entre prendre du temps pour compresser ou prendre plus d’espace en mémoire. Dans la nature, à l’exception peut-être du cas des trous noirs, il ne semble pas y avoir de perte d’information dans le processus de transfert entre le temps et l’espace, et vice-versa. Les pertes apparentes dans un ordinateur pourraient être la chaleur et le bruit.
Ces concepts entropiques simplifiés tirés de la théorie de l’information sont une grande source d’inspiration pour moi. Ils correspondent à la façon dont je travaille avec les algorithmes, car ils sont à la base de la composition des données.
Les algorithmes décrivent en effet, ou conceptualisent, plusieurs représentations temporelles parallèles dans une boîte. Ces dernières se déploient dans un espace réel au moment où l’on appuie sur le bouton de lecture ; ce petit triangle droit. Une fois de plus ici, on peut voir comment les processus spatiaux et temporels peuvent être liés ensemble ; où le processus est un déplacement. C’est une porte ouverte pour le calcul spatial.
Les rythmes sont d’un autre côté, d’un point de vue perceptif et culturel. Ils sont le produit de la manière dont les modèles sont reconnus. Ces motifs unitaires peuvent parfois être reconnus et comptés par un instrumentiste, à moins qu’ils ne soient trop flous et complexes pour être clairement perçus de manière tangible. Le fait de ne pas pouvoir le percevoir ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas de rythme. Cet aspect physique crée un autre couple entre le temps et l’espace, où le processus est le mouvement.
Le rythme n’est pas pour moi uniquement la quantification de tranches de temps. L’accentuation peut en effet exister à partir de l’intensité continue d’éléments “musicaux”. Le rythme peut être élastique et osciller jusqu’aux limites de la perception ou de la concentration.
Mes travaux audio et spatiaux explorent souvent ces considérations en utilisant la spatialisation du son (wfs, ambisonics, pannings, etc.) ou les lignes temporelles de la narration (littérature, théâtre musical, opéra, etc.). Je peux par exemple partir d’un squelette d’informations découpées en éléments perceptibles. L’ornementation y est ensuite accrochée, créant ainsi des motifs presque fractals. Serait-ce du baroque numérique ? J’invite l’auditeur à avoir une écoute active similaire à celle qu’il aurait eue en lisant un texte ; des formes rythmiques infinitésimales à une architecture macroscopique.
Mes temps et mes espaces sont comme n’importe quel autre paramètre polyphonique dans le concept compositionnel, n’importe quelle dimension. Jouer avec leur échelle donne l’impression d’entendre des textures complexes de très loin et d’entendre les rythmes infinitésimaux qui les créent. Cela s’apparente à une interférence moirée. Ces zooms rythmiques sont le lieu où le public peut interpréter la pièce ; il a suffisamment de temps et d’espace pour explorer librement l’abstraction et faire la découverte personnelle qui lui convient.
Ces concepts sont suffisamment larges pour ne pas avoir à être rationnels ou formels. Je suis plus intéressé par le contraire de l’entropie (néguentropie) : comment une œuvre émerge et existe culturellement à partir de simples structures rythmiques quantifiées microscopiques. Le fait que je vienne de la techno pourrait m’aider dans ce domaine.